Marc Foé a été jugé pour vol à main armée et séquestration dans l’agression d’un prêtre en 2015.
Marc Foé a été condamné ce mercredi après-midi à cinq ans d’emprisonnement ferme par la cour d’assises de Lyon pour vol avec arme et séquestration.
Le fils de l’ancien international de football camerounais Marc-Vivien Foé était impliqué dans l’agression d’un prêtre à son domicile le 28 novembre 2015 à Genay (Rhône). Impliqué également, Sofiane Bardot, 20 ans, a été condamné à la même peine, en tant que coauteur de la séquestration, mais a été acquitté du chef de violences volontaires avec arme.
Le pardon accordé aux accusés
Estimant qu’il avait eu un « rôle pilote » et considérant son état de récidive légale, l’avocat général Vincent Le Pannerer, avait réclamé des peines plus lourdes et distinctes : douze ans de réclusion criminelle contre Sofiane Bardot, et huit ans contre Marc Foé.
La clémence du verdict peut probablement s’expliquer par le pardon accordé aux deux accusés par le père Luc Biquez.
« Je ne peux qu’espérer que vous trouverez un chemin plus cohérent et plus droit. Pour ce qui est de moi, je ne vous en veux pas. J’espère que vous puissiez en prendre une réelle conscience et pas seulement avec des mots faciles », avait déclaré le curé de Genay mardi à la barre, en se tournant vers les deux accusés
Histoire familiale
Le père Luc Biquez avait été attaqué alors qu’il rentrait du presbytère. Menotté, les mains dans le dos, le religieux avait été frappé à coups de poing et avec la crosse d’un pistolet. Les agresseurs ont affirmé qu’ils ignoraient que Luc Biquez était prêtre, cherchait un coffre-fort.
La scène a duré au moins une heure et demie, selon les enquêteurs de la gendarmerie. Les deux assaillants avaient été mis en fuite par une alarme, en prenant quelques pièces de collection pour tout butin.
Le parcours de Foé père a été longuement évoqué durant ce procès . L’histoire familiale de Marc Foé avait monopolisé les débats. « Son père a perdu la vie devant les caméras du monde entier. Il avait huit ans. Cet événement a bouleversé son parcours », avait soutenu son avocat Alexandre Plantevin.
« Le pardon a été accordé. Ils étaient très jeunes. C’est une peine d’apaisement, d’espérance », a réagi Laurent Bohé, l’avocat du prêtre.
Source : leparisien