Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) du Mali a une semaine pour mettre en place les exigences de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin d’éviter un embargo total, a déclaré ce mercredi son porte-parole le colonel-major Ismaël Wagué, lors d’un point de press sur le mini-sommet de la CEDEAO tenu mardi à Accra.

« Nous avons dit clairement à la CEDEAO que nous sommes au service du peuple. Dans la mesure où la majorité a parlé d’une transition militaire, nous avons suggéré qu’on puisse aller dans ce sens. Elle a refusé », a indiqué le colonel-major Wagué, précisant que la CEDEAO a exigé une transition politique dirigée par un civil.

« Notre intention avouée est d’être du côté de la majorité du peuple, mais cette possibilité dépendra d’autres facteurs que nous comprenons et avons intégré », a-t-il ajouté.

Concernant les santions actuellement imposées au Mali, le colonel-major Wagué a décalré avoir été enfin donné « une semaine pour adhérer à leurs exigences avant de les lever ».

« Les chefs d’Etats de la CEDEAO nous ont dit être en mesure d’imposer un embargo total pour nous asphyxier rapidement. Nous avons répondu avoir compris », a indiqué le porte-parole à la presse.

Pour lui, « il n’y a pas eu d’accord sur la transition à Accra. Ce n’était pas notre mission. Nous étions partis pour partager avec eux les résultats des concertations mais non pour aller signer un accord », a affirmé le porte-parole du CNSP.

« Nous avons dit à la CEDEAO que nous ne pouvions décider sur place et que nous allons revenir et discuter conformément à ce qui il y a dans la Charte de la transition », a-t-il poursuivi.

Le colonel-major Wagué a également affirmé que le voyage à Accra « n’est pas forcément un échec, contrairement à ce qui se dit à droite et à gauche ».

« Le président du CNSP a été invité expressément par le président du Ghana. C’est une forme de reconnaissance », a-t-il expliqué.Le président du CNSP, le colonel Assimi Goïta, à la tête d’une forte délégation, s’est rendu mardi à Accra pour partager avec les chefs d’Etats de la CEDEAO les conclusions des concertations nationales tenues à Bamako du 10 au 12 septembre et voir avec eux la levée des sanctions sur le Mali.

En vertu de la Charte de transition, adoptée par environ 500 participants de différentes forces vives de la nation au terme de trois jours de concertations, l’éventuel président de transition, qui peut être soit un militaire, soit un civil, serait désigné par un collège mis en place par le CNSP.

Mais selon le communiqué final du mini-sommet tenu à Accra, les chefs d’Etats de la CEDEAO ont exigé une transition politique dirigée par un civil et la dissolution du CNSP dès le démarrage de la transition civile.

Source : BAMAKO, 16 septembre (Xinhua)

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here