Le président français a indiqué qu’une nouvelle force internationale remplacerait l’opération Barkhane au Sahel.
Emmanuel Macron a annoncé lors d’une conférence de presse jeudi 10 juin une «transformation profonde» de la présence militaire française au Sahel avec la fin de l’opération antidjihadiste Barkhane, notamment au Mali, théâtre d’un récent nouveau coup d’État. Elle sera intégrée dans une nouvelle opération internationale plus large.

La France est engagée depuis un peu plus de huit ans au Sahel. Nous nous sommes installées dans une opération, dites Barkhane, de longue durée. Beaucoup de nos soldats sont tombés, j’ai une pensée pour leur famille. Nous leur devons la cohérence, la clarté», a d’abord entamé le chef d’Etat qui a ensuite indiqué que le «temps était venu». «Nous allons tirer les enseignements de ce qui a fonctionné et tirer aussi les enseignements de ce qui n’a pas fonctionné.»

 

Nouvelle force internationale au Sahel

«À l’issue de consultations avec nos partenaires américains et européens, nous amorcerons une transformation profonde de notre intervention au Sahel, a poursuivi le président. Les modalités seront précisées à la fin du mois de juin. Il impliquera le passage à un nouveau cadre avec la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure de l’armée française». Cette dernière sera remplacée par une force internationale à laquelle la France participera. «Les armées françaises seront la colonne vertébrale de cette force» même si elle sera également composée des partenaires européens et de forces locales.

Ces annonces s’inscrivent dans la volonté politique déjà esquissée par Emmanuel Macron de réduire à moyen terme la présence militaire française dans la zone. L’opération Barkhane et la situation au Sahel étaient au menu d’une réunion du conseil de Défense mercredi, selon plusieurs sources consultées par l’AFP, ayant toutes requis l’anonymat.

Paris déploie quelque 5100 soldats contre les djihadistes affiliés au groupe État islamique et à al-Qaida, un soutien de taille aux armées affaiblies des États du Sahel qui peinent à les combattre seules. Mi-février, lors d’un sommet à N’Djamena avec les partenaires du G5 Sahel (Tchad, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie), le président français avait repoussé la décision attendue d’entamer le retrait et finalement annoncé que Paris ne comptait pas réduire «dans l’immédiat» les effectifs de Barkhane. Il avait toutefois esquissé une stratégie de sortie, à la faveur de renforts européens prêts à les rejoindre, alors que la France combat massivement les djihadistes au Sahel depuis début 2013.

Source : LEFIGARO FRANCE

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