Choguel Maïga, PM du Mali : « S’il y a guerre au Niger, il n’y a plus de CEDEAO »

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Les troupes de la CEDEAO sont fin prêtes et n’attendent plus que le go des chefs d’État de la sous-région pour lancer l’assaut contre les putschistes du Niger. Un scénario apocalyptique pour l’Afrique de l’ouest que redoute le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga. Guest of honor de l’émission dominicale de Sud Fm, « Objection », le PM Maïga estime que ce qui se joue présentement avec le dossier du Niger dépasse les considérations simplistes d’une intervention.

Les troupes de la CEDEAO sont fin prêtes et n’attendent plus que le go des chefs d’État de la sous-région pour lancer l’assaut contre les putschistes du Niger. Un scénario apocalyptique pour l’Afrique de l’ouest que redoute le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga. Guest of honor de l’émission dominicale de Sud Fm, « Objection », le PM Maïga estime que ce qui se joue présentement avec le dossier du Niger dépasse les considérations simplistes d’une intervention militaire.

A en croire le premier ministre malien, c’est une balkanisation-bis qui se trame et le premier acte est la dislocation de la CEDEAO en tant que communauté. Selon lui, les mêmes qui s’étaient partagés l’Afrique sur un plateau d’argent à Berlin entre 1884 et 1885, sont les mêmes qui tirent aujourd’hui les ficelles pour un conflit dévastateur en Afrique de l’ouest.

« Du15 novembre 1884 au 28 janvier 1885 lorsque les européens se sont partagés l’Afrique à Berlin, on n’a jamais dit au africains ont aller occuper leurs territoires. Les européens avaient avancé des considérations humanitaires. Hier c’était sous le couvert d’actions humanitaires qu’on a divisé l’Afrique. Aujourd’hui c’est sous le couvert de la démocratie et de l’opposition des Chefs d’État qu’on veut nous diviser », analyse-t-il.

Choguel Maïga d’ajouter que : « Si la CEDEAO fait la guerre au Niger, il n’y a plus de Cedeao. Or c’est cela l’objectif de certains pays dès le départ, casser la CEDEAO . Ils ne veulent pas que les pays africains s’unissent ». Par conséquent, poursuit le chef du gouvernement de transition, « il n’y a aucune raison pour que les africains aillent faire la guerre pour réinstaller un président. Il va gouverner qui ? ».

Rappelant que « la CEDEAO est une communauté économique » et non « une communauté politique », il invite les chefs d’État de la CEDEAO à la « sagesse » et à la « retenue ».

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